Les Chambres de Raffaello aux Musées du Vatican furent décorées sous le nouveau Pape, qui ne souhaitait pas vivre dans les appartements qui étaient de son prédecesseur Alexandre VI, mieux connu sous le nom de Pape Borgia et passé à l’histoire pour la corruption et la luxure de sa cour.
Dans les nouvelles salles à peindre à fresque, avaient déjà travaillé des artistes alors bien plus affirmés que le jeune Raffaello, comme le Perugino, son maître, mais Raffaello Sanzio (1483-1520), laissé libre par le pape Jules II de réaliser selon son souhait les fresques, effaça ce qui fut précédemment fait.
Les Chambres de Raffaello ont été peintes dans l’ordre chronologique suivant: Chambre de la Signature 1508-1511, Chambre d’Héliodore 1511-1514, Chambre de l’Incendie du Bourg 1514-1517, Chambre de Constantin 1517-1524.
Les Chambres de Raffaello au Vatican: la Chambre de la Signature
La Chambre de la Signature contient les plus célèbres fresques de Raffaello: celles-ci constituent l’apogée de l’artiste au Vatican et marquent le début de la pleine Renaissance.
L’emplacement prend le nom du plus grand tribunal du Saint Siège, la “Segnatura Gratiae et lustitae”, présidé par le pontife qui se réunissait régulièrement dans cette salle autour de la moitié du XVIe siècle. À l’origine la chambre fut aménagée par Jules II (pontife de 1503 à 1513) comme bibliothèque et cabinet privé: le programme iconographique des fresques, réalisés entre 1508 et 1511, se lie à cette fonction. Il fut certainement établit par un théologue et il se proposa de représenter les trois grandes catégories de l’esprit humain: le Vrai, le Bien et le Beau.
Le Vrai surnaturel est illustré dans la Dispute du SS. Sacrement (ou la théologie), celui rationnel dans l’École d’Athènes (ou la philosophie); le Bien exprimé dans la représentation des Vertus Cardinales et Théologiques et de la Loi tandis que le Beau dans le Parnassa avec Apollon et les Muses.
Les fresques de la voûte se lient aux scènes ci-dessus: les figures allégoriques de la Théologie, Philosophie, Justice et Poésie font allusion aux facultés de l’esprit peintes sur les parois correspondantes. Sous Léon X (pontife de 1513 à 1521) l’environnement fut aménagé en cabinet et salle de musique, dans laquelle le pontife conservait aussi sa collection d’instruments musicaux.
La décoration originale du temps de Jules II fut enlevé et remplacé par un nouvel aménagement, oeuvre de Fra Giovanni da Verona, qui s’étendait sur toutes les parois sauf celle du Parnasse, où la même décoration, encore visible aujourd’hui, pour des raisons d’espace furent réalisées a fresque. Le revêtement en revanche, fut probalbement dètruit suite au Sac de Rome en 1527 et à sa place pendant le pontificat de Paul III (èpontife de 1534 à 1549) fut peint un “zoccolo” en clair obscur de Perin del Vaga.
Les Chambres de Raffaello au Vatican: la Chambres d’Héliodore
La Chambres d’Héliodore est la deuxième à avoir été réalisée par l’artiste urbin Raffaello entre 1511 et 1514 fut exalté le pouvoir spirituel et temporel de l’Église, avec les interventions de Dieu en faveur des hommes.
Dans la “Messe de Bolsena” est représenté le miracle qui s’est vérifié, d’après la tradition, en 1263 quand des gouttes de sanf d’une ostie convinquèrent un prêtre bohème de la véridicité de la transubstantation (transformation) du pain en corps du Christ et du vin en son sang. Dans la peinture est présent aussi le pape commissionnaire, Jules II, qui assiste à la messe.
La “Chasse d’Héliodore” du temple de Jérusalem veut démontrer l’inviolabilité du patrimoine de l’Église: Héliodore, qui avait volé un trésor du temple hébraïque de Jérusalem, fut rejoint par des messagers divins tandis qu’un groupe de personnes, dont Jules II même, assiste à la scène; par rapport à l’”École d’Athènes”, le centre de la peinture vide et les couloeurs sombres sont sûrement influencées par la peinture vénitienne contemporaine. Même dans la “Libération de Saint Pierre de Prison” se rencontrent des tonalités comme le précédents; il s’agit d’un des premiers nocturnes de l’histoire de l’art italienne.
Les Chambres de Raffaello au Vatican: la Chambre de l’Incendie
La Chambre de l’Incendie du Bourg fut utilisée aussi au temps de Jules II (pontife de 1503 à 1513) pour les réunions du tribunal du Saint Siège: la Segnatura Gratiae et Justitae, dont le pontice faisait partie.
Au temps de Léon X (pontife de 1513 à 1521) la chambre fut aménagée en salle de repas et la décoration à fresque fut attribuée à Raffaello, qui confia une grande partie de sa réalisation à ses élèves. Le travail fut porté à terme entre 1514 et 1517. Les fresques illustrent les aspirations politiques de Léon X avec des histoires tirées des vies (racontées dans le liber Pontificalis) de deux papes précédents avec le même nom: Léon X ( Couronnement de Charlemagne et Jurement de Léon X) et Léon X (Incendie du Bourg et Bataille d’Ostia). Dans toutes les peintures, les figures des papes ont une apparence d’exaltation envers Léon X.
Les Chambres de Raffaello au Vatican: la Salle de Constantin
La Salle de Constantin fut en grande partie réalisée par les élèves de Raffaello, étant le maître mort à l’improviste le 6 avril 1520. Parmi les peintres les plus importants du cycle rappelons Jules Romain et Francesco Penni.
Les épisodes racontés sont: le “Bâptème de Constantin” dans la Basilique de Saint Jean en Lateran, à droite de l’actuelle entrée; “l’Apparition de la Croix à Constantin” en face; donc sur la paroi face aux fenêtres, la “Bataille de Ponte Milvio”, dans laquelle Constantin, d’après la tradition, vit apparaître la croix qui lui préannonçait la Basilique de Saint Pierre, acte qui aurait donné l’origine à l’État de l’Église (en réalité, celui-ci nacquit en 756 avec la célèbre donation de terres à l’Italie Centrale de la part de Pipino, roi des Francs, au Saint Siège).
Le plafond, décoré par le peintre Tommaso Laureti en 1585, représente le “Triomphe du Christianisme” contre le paganisme, symbolisé par la statue à terre.